On assiste ces derniers jours à un incroyable engouement pour les élections du bureau directeur de l’association des anciens de Bir El Bey. Une frénésie débordante qui a engendré une dynamique derrière laquelle personnellement j’ai couru des mois durant. Depuis un certain temps on a essayé de secouer les cadres de la jeunesse (toutes catégories confondues) pour qu’ils remettent en cause leur travail quotidien, pour décider de l’avenir du domaine en saisissant l’opportunité offerte par les profonds changements que vit le pays.
Mais rien n’a bougé, malgré toutes les feuilles de routes proposées, les espaces de discussions créés et mis à la disposition de tous, rien de rien, au contraire on a constaté au fil des jours une profonde apathie qui a immobilisé les gens et les esprits.
Et voilà que d’un seul coup, un soudain sursaut a engendré un bouillonnement aux immenses remous, s’est emparé des esprits. Et là pas besoin de feuilles de routes, tout le monde s’y met (même des revenants se sont impliqués) et ça et là des noms jaillissent, des listes se mettent en place. Des listes qui se font et se défont au gré des courants, des groupes de discussions, et des assistances.
Le mouvement est de telle envergure qu’il a mis sur le tapis les prochaines élections du bureau national de l’ugtt, une alternative pour certains, et une monnaie d’échange pour d’autres.
Je ne suis nullement contre ce qui se passe, mais juste avec un pincement au cœur, j’aurai aimé retrouver un tout petit peu de cet enthousiasme quand on a voulu discuter du travail de chaque jour, du statut des animateurs, de l’avenir des institutions de jeunesse. Oui juste un tout petit peu.
Et depuis un certain temps je me pose la question : Suis-je à ce point naïf ? Tellement naïf !!! Jusqu’à friser la débilité infantile ?
|