Hors Champ, L'Animation Socioculturelle en Tunisie

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La scène s’estompe derrière les coulisses

L’impression grandissante qui s’impose à moi de jour en jour est que les bureaux même directoriaux ressemblent de plus en plus à des antichambres, à des corridors sombres. Quand Janvier 2011 a inauguré des changements fondamentaux dans le pays (remarquez que je ne parle pas de révolution, et ce sciemment, parce qu’en fin de compte on a enlevé des têtes pour les remplacer par d’autres, et ça ce ne peut être une révolution), et malgré tout, comme tout un chacun, je me suis réjoui en pensant que notre domaine aussi va profiter et tenter le coup des changements. Désillusion totale. Niet. Statuquo absolu.

Le plus frappant c’est que on a continué comme si de rien n’était, si ce n’est pire des fois. Tout se passe en catimini, tout est tractations.

DE quoi je parle au juste? Des informations qui fusent de temps en temps, on ne sait ni comment, ni pourquoi, juste qu’il y aurait une manifestation, un voyage, une opération, un concours, un projet. Alors la question qui s’impose est Pourquoi ce Blackout ? Tout se passe ou plutôt se trame dans des cercles très restreints d’où le terrain est le premier à être exclu.

Nous on n’a droit qu’aux conclusions, aux décisions finales. Et quand je dis « nous » je me trompe, parce qu’il s’agit juste de ou des intéressé(s) par l’opération. Comment les gens sont sélectionnés ? en fonction de quels critères ?

Pourquoi ne pas opter pour l’information vraie, pour la transparence en informant tout le domaine des opérations et projets de l’administration centrale dans lesquels les gens du terrain seront impliqués ?

Pourquoi ne pas communiquer à chaque fois le profil des personnes qui auront à participer aux projets ou opérations, et de là ouvrir la porte à une compétitivité qui profiterait essentiellement à l’administration centrale et son impartialité.

Avant janvier 2011 on a accepté en rigolant que le Directeur Général soit, presque, le seul à bénéficier de toutes les opérations qui se passaient à l’étranger, indépendamment de sa spécificité (séminaire, formation, accompagnement, etc. juste « nemchi naa »), on a accepté amèrement en ricanant que la Direction est seule juge quand il s’agit de nommer le responsable d’une manifestation, on a accepté durement en vomissant que les concours de promotion soient des mascarades qui récompensent les amis au détriment des compétences (rappelez-vous le dernier concours des inspecteurs principaux).

Est-ce que cela a changé après janvier 2011 ? Oui ce n’est plus le Directeur Général qui profite mais qui en profite au fait ? Sinon tout le reste n’a pas changé. Pour chaque opération les tractations obscures sont toujours là.

Personne, non personne ne pourra accepter d’être l’objet d’une tractation et pire personne n’acceptera d’être oublié dans une tractation. Contradiction ? Non ! lisez entre les lignes.

L’évidence première qui s’est imposée depuis belle lurette, et qui n’a pas bougé d’un iota est que la compétence est le premier critère d’élimination, d’écartement, ou des fois d’être l’objet de tractations houleuses, dégradantes pour l’intéressé.

Voilà où on en est en septembre 2011, neuf mois après le coup d’envoi des changements. Messieurs, nous voulons de la transparence, nous voulons savoir tout ce qui touche au domaine et qui se décide au détriment du terrain. Nous voulons que nos compétences seules soient reconnues et prises en compte. Nous voulons reconstruire avec vous notre domaine, nous ne pouvons continuer à subir « vos décisions ». Ce n’est guère difficile, et ce n’est aucun cas arrogant. Nous voulons ressentir profondément qu’on est des collaborateurs et non de simples exécutant sourds, aveugles et muets.

Discours confus et peut être pas cohérent ? Est-ce que vous avez vu un homme en colère dont le discours est cohérent ? Mais vous savez que même sans sa cohérence c’est un discours juste, vrai, sincère, qui dit ce que tout le monde pense et dit tout bas et sans oser l’avouer. Moi je ne veux pas être de cela, je ne veux guère de « faveurs », je ne demande que ce qui m’est dû et que je n’ai jamais pu obtenir malgré tout ce que j’ai donné et que je ne regrette jamais d’avoir donné. 



23/09/2011
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